Les années 1970 ont vu arriver les microprocesseurs et les calculettes. Les anciens se souviennent des opérations faites "à la main". Qui a fait une vraie division sur papier depuis 30 ans ?
A cette époque également, la loi de formation continue est arrivée, à point pour accompagner les licenciements dans le textile et les mines, dans notre région en particulier.
Le CUEEP (Centre Université Economie d'Education Permanente, Université de Lille 1) s'est fortement engagé dans les formations des adultes de niveau modeste. Dans le domaine des mathématiques, l'arrivée des calculettes a offert une belle opportunité : démarrer vers les mathématiques du quotidien, avant de poursuivre vers les mathématiques plus formelles.
Les demandeurs de formation mathématique maîtrisaient, en général, les opérations de la vie courante. Les calculettes leur permettaient de s'attaquer à des problèmes plus sérieux. Ils peinaient surtout à gérer des stratégies : quelle chaîne d’opérations permettait de passer des données au résultat. Et cette chaîne pouvait devenir longue puisque les machines s'occupaient des calculs.
Un ordinateur dédié a été expérimenté pour les aider à s’exercer à gérer les calculs en chaîne, en les écrivant sur écran, en les exécutant et en permettant de les modifier jusqu’au résultat final.
Les résultats ont été probants, les gens avaient un support pour tester leur stratégie et en discuter. Mais les tests sur cette machine expérimentale n’ont pas pu s’étendre.
A cette époque, on ne prenait pas de photos ; seule reste la thèse de docteur-ingénieur de 1977 *, présentant cet ordinateur dédié, et on y trouve par exemple cette page qui proposait le problème classique du chou :
Près de 50 ans plus tard, les ordinateurs et Internet ont permis de recréer cet outil. Et le problème du chou devient :
La souris a remplacé le crayon optique ; et bien d'autres outils ont été ajoutés, pour le confort des utilisateurs.
Mais l’objectif est toujours le même :
un outil pour maîtriser des calculs.
* "Sur un ensemble technico-pédagogique de traitement numérique et de communication sur écran de télévision" Thèse de Docteur-Ingénieur de Ph. Loosfelt, dirigée par M. le Professeur André LEBRUN, 1977.